[Compilation] L’histoire du Métavers commence ici 

(1/8) : Le facebook de Gutenberg (Posts et réseaux sociaux éphémères) 

en 1530 les grandes villes européennes se voient dotées de l’imprimerie Gutenberg qui donne au Savoir une nouvelle célérité. Mais elles imprimeront d’avantage de tracs (qui prépareront les  grandes révolutions européennes) que  l’édition de livres qui a déjà son marché avec les copistes.

Ces petits pamphlets accrochés à la va-vite dans les rues vont quotidiennement immobiliser une personne, puis deux, trois … jusqu’à ce qu’une personne (qui elle sait lire) va venir lire, voir jouer (ou sur jouer) le propos souvent polémique ou critique envers l’aristocratie ou le pouvoir en place. Le « post » d’alors avait déjà besoin d’un auditoire communautaire fusse-t-il éphémère.

Le métavers ou les usages partagés des mondes virtuels, s’inscrit  dans l’histoire des  supports d’écriture et interroge même la dynamique des savoirs 

L’écrit fait pour un temps communauté. Le savoir circule et se partage, mais a besoin d’une scène.


(2/8) : Logistique Sémantique

11 000 000 de  mots produits quotidiennement par la presse, radio, télévision,  et autres formes d’édition,  rencontrent une demande  qui n’excède pas 48 000 mots selon une étude américaine réalisée 1980. Ce problème va être posé en termes de  baisse du coût de production de mots et en même temps l’amélioration de la qualité et de leur ciblage.

Mais, en 1982, plus d’un an après  le démarrage d’une expérience télématique Française (terminal télématique individuel jugé « trop gros » par l’échantillon testeur, argument immédiatement jugulé par son nom : « Minitel »)  un enfant de 11 ans parvient à détourner son  protocole d’assistance et envoie des messages au hasard signés « big panther »  en expliquant la combinaison de touche qui permet d’accéder au réseau d’assistance des opérateurs télécoms.

A la grande surprise des concepteurs le nombre de communications interpersonnelles clandestines explose et oblige l’opérateur Gretel à acheter de nouveaux serveurs. Des conversations de 72 heures, des trafics de 520 heures par mois font partie des records enregistrés à l’époque et interrogent les sociologues sur cette nouvelle pratique (source : la théorie de l’information de A. Bellanger 2012) .

Avec l’avènement de l’Internet 2.0,  on estime aujourd’hui la production individuelle quotidienne moyenne de mots par personne à 16 000, pour 4 000 000 000 d’utilisateurs avérés. Le coût de production de mots a chuté et les algorithmes sémantiques détournent plus qu’ils n’augmentent l’offre des idées qui se cachent derrière les mots. Parfois.

Le métavers ou les usages partagés des mondes virtuels, s’inscrit  dans l’histoire des  supports d’écriture et interroge même la dynamique des savoirs : Nouveau support d’échange de savoirs, le Réseau social du web  2.0 démocratise l’écrit, et leur horizontalité fait Education Populaire

On va quand même pas se métaverser pour si peu ? …. Ben peut-être !


(3/8) : Algorithmes de tri dans la gélatine

la masse cérébrale traite 400 000 000 000 bits d’information par seconde mais ne nous sommes conscients (par une présélection destinée à l’hippocampe) que de 2 000 bits.

Si les règles (algorithmes) de tri sont inhérentes aux conditions d’évolution de l’espèce humaine et des dangers qui ont constitué son quotidien sur plusieurs centaines de milliers d’années, le système de visualisation, même symbolique de ces informations gagnera à se faire dans des environnements 3d avec une représentation du corps, que le cerveau a appris à mieux appréhender sur cette période d’évolution.

Le métavers ou les usages partagés des mondes virtuels, s’inscrit  dans l’histoire des  supports d’écriture et interroge même la dynamique des savoirs :  La logistique de l’information conditionne l’émergence de savoirs. On va quand même pas se métaverser pour si peu ? …. Ben peut-être !


(4/9) : Le rôle du corps dans les apprentissages

10 125 heures de classe « culs posés,  bouches cousus » pour reprendre l’expression de Michel Serres par enfant (primaire + secondaire), alors que tous les professionnels de la santé et de la pédagogie s’accordent pour dénoncer l’inefficience cognitive de la position assise.

Ceci n’échappa pas à Maria Montessori mais  Antonio Damasio associe en 1999 « corps » , « carte mentale du corps » et « émotions » dans les mécanismes de cognition et de mémorisation et rend ainsi toute leur légitimité à de nombreuses pratiques de l’Education Populaire et pose aussi les bases de la compréhension de la relation Avatariale qui redonne un corps désinhibé à l’apprenant renforce les mécanismes cognitifs comme le prédisait l’ »effet faitiche » de Bruno Latour.

Le métavers ou les usages partagés des mondes virtuels, s’inscrit  dans l’histoire des  supports d’écriture et interroge même la dynamique des savoirs  Un « corps » nécessaire dans la chaine logistique du savoir.

Mais… On va quand même pas se métaverser pour si peu ? …. Bon peut-être !


(5/8) : La distanciation dans les pratiques pédagogiques ou spirituelles

Identifiées comme un dispositif d’augmentation de conscience, cognitif et holistique, dans les pratiques pédagogiques ou spirituelles,  les exercices de distanciation peuvent être induits par les protocoles de simulations 3d et amplifiés par des jeux de mises en empathie.  

Elles permettent des prises de recul, ou de la conscientisation partagée. Antonio Damasio posera la nécessité d’engendrer « l’apparence simultanée d’un propriétaire et d’un spectateur du film cérébral, à l’intérieur du film » La fonctionnalité « 3ème personne » des jeux en ligne active cette distanciation. Elle va armer l’augmentation cognitive dans la relation avatariale du Métavers. Le métavers ou les usages partagés des mondes virtuels, s’inscrit  dans l’histoire des  supports d’écriture et interroge même la dynamique des savoirs : Un « corps » distancié pour l’incorporation du savoir. Mais… On va quand même pas se métaverser pour si peu ? …. Bon peut-être !


(6/8) : Les dimensions de l’écriture

« Ecrire »  dans un espace en 3 dimensions sera inévitablement un exercice de co-création dont la valeur ajoutée résidera dans les liens et leurs visibilités comme le proposent déjà  les cartes heuristiques. Le métavers ou les usages partagés des mondes virtuels, s’inscrit  dans l’histoire des  supports d’écriture et interroge même la dynamique des savoirs : L’écriture se donne de nouvelles dimensions. Le savoir s’émancipe.   Mais… On va quand même pas se métaverser pour si peu ? …. Bon peut-être !


(7/8) : Un contexte pour la création de sens

Les  expériences immersives enrichissent les ressentis et émotions et arment ainsi notre intelligence du monde (vue ici comme la prise compte efficace de l’environnement).  La production de sens s’enrichie également de ce supplément d’humanité, quand ces environnements immersifs sont partagés. La spatialisation intelligente des contenus prend tout son sens ici.  

  Ce que le Métavers permet c’est une expérience immersive génératrice de sens. Une autre intelligence du monde. Le métavers ou les usages partagés des mondes virtuels, s’inscrit  dans l’histoire des  supports d’écriture et interroge même la dynamique des savoirs :  Le savoir se déplace d’un contexte à un autre, il faut trouver un schéma logistique et une ingénierie de création de contexte adaptée. Mais… On va quand même pas se métaverser pour si peu ? …. Bon peut-être !


(8/8) : Un intégrateur intelligent d’informations

L’accès facilité aux savoirs grâce à Internet révolutionne le système éducatif et ses enjeux.  Le savoir peut être appréhendé aujourd’hui comme une denrée périssable facilement accessible mais dont la qualité dépend du système d’approvisionnement et du système d’intégration. L’intelligence éducative devient logistique et le système de : production ; stockage ; commande ; livraison ; installation dans une compétence ; maintenance … des savoirs devient tout l’enjeu des systèmes de formation et de production.

Le métavers ou les usages partagés des mondes virtuels, s’inscrivent  dans l’histoire des  supports d’écriture et interroge même la dynamique des savoirs :   il nous faut inventer ces nouvelles usines sémantiques de production, stockage, distribution, installation de savoirs … et …. On va peut-être se métaverser finalement !